Et bien voilà, je n'ai pas pu m'en enpêcher. Je suis partie très tôt ce matin, trop tôt, les yeux plein de sommeil. Je n'ai pas voulu allumer mon mac pour filer au plus vite vite, pour ne pas être tentée de vous parler, de vous écrire. Je l'avais rangé hier, mis dans mon sac, sac dans la voiture. J'ai fermé la porte, clé dans le démarreur, vitesse enclenchée. Je suis partie. C'était l'aube. Il faisait déjà beau, l'air embaumait merveilleusement la menthe sauvage qui pousse tout autour de ma campagne. C'était peu de choses, un petit rien, une bouffée de bonheur.
Route.
Je me suis arrêtée il y a une petite demi-heure dans une station. J'avais besoin de la brûlure d'un café, de marcher, de sentir la fraîcheur sur mon visage. J'ai vu le signe, un W dans une arobase, wifi... cela a été plus fort que moi. Au lieu de me détendre les jambes, j'ai fébrilement allumé mon mac, connexion, messages, nouvelles... mais on faisait comment avant tout ça ?! On vivait comment sans tous ces liens invisibles qui nous relient les uns aux autres, les unes aux autres ? ces liens qui unissent, nous attachent, nous entravent ? Je ne sais pas. je ne sais plus.
Je voulais partager mon humeur avec vous. Avant de repartir. Avant de reprendre le volant. De penser à ces petits riens, ou tout simplement, à rien du tout, à tout, Voilà ce qui tourne sur mon ipod pendant que je démarre et m'éloigne.