Aujourd’hui je paresse, me caresse, me languis,
m’alanguis, me touche et me couche.
Mes mains posées sur mes seins.
Je suis nue, sous le drap, léger, été, chaleur.
Je pince doucement le téton, qui se dresse et le roule sous mes doigts.
Puis l’autre, puis l’un, puis les deux, puis ensemble.
Ils durcissent, vifs, réceptifs, de plaisirs contractés.
Ils envoient le message.
Mon ventre attend sa caresse, animal, docile, rond et doux.
Mes mains s’attardent encore sur mes seins et mon ventre, et mes seins, et mon ventre.
La main glisse, et s’engouffre face au mont des délices.
Tout est là, en attente, vibrante, je me cambre et m’écarte pour la vague qui monte et s’éloigne et revient.
Je m’arrête et attend, le désir me commande.
J’en joue pour en jouir et remonte sur mes seins,
doigt qui lisse, et qui prend et qui donne et repart.
Je prends tout mon temps, je prends tout le temps.
Ma langue sur mes lèvres, et mes yeux qui se ferment,
je souris.
Je suis la vague qui envahit, maritime et submerge et ce flux me protège dans mon
plaisir solitaire.
Mon corps se tend, mon âme rêve, en dérive, flottants soupirs exaltés,
languissante, excitante litanie
au rythme de mes hanches,
qui se penchent et se creusent.
Mes doigts agiles, ailés, aimants me murmurent cette extase
qui dans le creux de mes cuisses s’installe
et vibre.
Le plaisir est puissant, arrogant et sensible.
Il me brûle et m’éprend de ce corps si donnant.
Tout est lisse et mouillé et gonflé et gorgé.
Mes doigts dansent, sarabande, s’accélèrent,
au vertige et mes seins,
et mon ventre,
et ma langue
et mon rêve
Tout est là, tout est là, tout est là….