Nouvelles érotiques au féminin, poésies saphiques, littérature lesbienne
31 Août 2009
La femme que j’aime a de grands yeux gris
Ou bleus,
Ou verts,
Cela dépend de la lumière, de la couleur de ce qu’elle porte, de ses humeurs aussi.
La femme que j’aime est toute en douceur,
Petites rondeurs,
Délices, sucre et pain d’épices.
Cela lui donne l’air étonné lorsque je viens la manger.
La femme que j’aime n’a pas besoin d’artifice
Ni maquillage
Ni outrage
Pour séduire, il lui suffit d’un sourire pour que je frémisse
La femme que j’aime vit ma vie
Et je vis la sienne
Et nous nous serrons l’une contre l’autre
Pour ne pas nous perdre et avancer et avancer et avancer
La femme que j’aime rit quand elle m’écoute
Elle dit que j’ai un nez de clown
Que seuls les enfants et elle, voient.
Elle dit aussi que c’est un cadeau, tout ce bonheur et m’en remercie
Car la femme que j’aime m’aime aussi
Et moi ça me rend toute chose
Et forte à traverser les miroirs
Et douce et tendre et tonitruante, émerveillée à la fois
Et puis la femme que j’aime connaît mes défauts
Mes ailleurs,
Mes joies et mes peurs
Elle confie qu’elle n’aurait jamais pu avoir plus de chance
La femme que j’aime me prend la main
Depuis si longtemps
Que s’en est juste comme hier
Et ces baisers, et ses soupirs, et ses caresses, et ses tendresses
A chaque fois renouvelés, à chaque fois redoublés
Font de notre lit un navire qui nous chavire
Un univers, la mer, notre terre
En un mot
Nous
Auteure (romans, nouvelles, chansons), scénariste, amoureuse des mots et des arbres...
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