Nouvelles érotiques au féminin, poésies saphiques, littérature lesbienne
22 Octobre 2009
Plus fort… plus fort… murmurez-vous… je n’ai pas peur…
Mademoiselle, je viens pour l’amour.
Etes-vous prête ?
J’ai refermé la lourde porte derrière moi et je me présente à vous.
Mes cheveux sont courts, de mèches claires et blondes, presque cendrés sur les tempes.
Je ne souris pas mais mon visage n’est pas austère.
Mes yeux vous fixent, légèrement plissés à cause de la pénombre,
accentuant les petites ridules au coin de la paupière.
Soleil attentif.
Je suis calme même si ma main tremble, imperceptiblement.
Je suis émue, bien sûr et ma respiration s’en ressent.
Il me faut pousser un soupir pour la libérer.
Je vous savais là mais de vous voir, ainsi, enfin, mon corps se trouble.
Je ne bouge pas, je ne bougerai pas.
Je ne suis pas là pour vous toucher.
Juste pour votre plaisir.
Vous êtes couchée.
Vous avez ôté vos vêtements.
Vous êtes nue, juste un drap vous couvrant.
Il fait un peu frais.
Vous me regardez.
Vous non plus vous ne dites rien.
A me parler, l’image s’évanouirait.
Vous écoutez ma voix qui vous parle sans bruit.
Au fond de vous elle résonne doucement.
Un murmure qui vient de vous, que vous seule entendez.
Soyez patiente.
Votre corps se tend, relâchez le.
Vos jambes se crispent sous le drap.
Remontez les légèrement.
Formez un losange à l’image de cette fleur éclose entre vos cuisses.
Etes-vous à votre aise ?
Oui ?…
Tant mieux…
Respirez lentement.
Posez vos mains sur votre ventre.
Sentez comme il est chaud.
Sentez comme il est doux.
Ecoutez son appel.
Il se creuse et se gonfle.
Il vibre, juste pour vous.
Il ressent, il suggère.
Il sait que tout viendra de là.
Vos mains alors iront à la rencontre de vos seins.
Au bord de votre excitation.
Au bout de votre téton.
Caressez le.
Eprouvez-le.
Voyez comme il se durcit.
Voyez comme il se connecte à vos jambes, à vos cuisses, à votre ventre.
Continuez ainsi dans cette délicate montée du plaisir.
Ne vous hâtez pas.
Laissez s’écouler ce flux que votre ventre libère et qui, sur vos lèvres, adoucira la caresse.
Je vous regarde, tout cela vous rend si belle.
Un léger sourire se dessine sur mes lèvres.
Vous fermez les yeux.
Vous vous concentrez sur vous-même.
Vous n’avez pas besoin de me voir pour me sentir proche de vous.
Vos seins sont presque douloureux.
Votre ventre devient impérieux.
Vos reins se cambrent.
Glissez une main dans la moiteur diffuse de cette corolle si chaude, si douce, si tendre.
Sentez ce fluide tout autour de vos doigts qui se noient.
Le plaisir se précise.
Vous oubliez le contrôle.
Votre autre main sur vos seins continue la caresse.
Votre bouche s’entrouvre.
C’est vous qui soupirez maintenant.
Vous passez votre langue sur vos lèvres qui réclament elles aussi ce contact humide.
Respirez profondément
Soupirez.
Que votre ventre rythme cette respiration.
Votre main et vos doigts glissent sur le Mont de Vénus.
Droit, dressé, dur, sensible, submergé, excité.
Caressez, contournez, franchissez, dévalez, revenez…
Le plaisir vous enivre.
Tout se gonfle autour de lui.
Vos cuisses s’irradient à votre délice.
Ce plaisir est à vous, rien qu’à vous.
Prenez le.
Faites le jaillir du fond de votre âme, de votre corps.
Rien ne doit vous retenir.
Vous êtes toute à votre plaisir.
Sentez comment tout vient de vous.
Plus fort, plus fort…. Criez-vous… Non, vous n’avez pas peur.
Auteure (romans, nouvelles, chansons), scénariste, amoureuse des mots et des arbres...
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