Nouvelles érotiques au féminin, poésies saphiques, littérature lesbienne
20 Décembre 2013
Ecrire… à ne plus savoir qu’en dire. A remettre chaque jour, sur le métier, l’ouvrage pour ne pas abandonner, opiniâtre Pénélope, sans craindre du retour, ni la fin, ni le Néant, ni les tonnerres. Juste écrire, et recommencer. De dépit ne pas s’étouffer, jamais, mais bien reprendre son souffle à chaque course renouvelée. Calmement. Souvent je me suis demandée pourquoi cette fièvre en moi, pourquoi ce besoin nécessiteux, vital, ombilical de la pensée au mot, de la conception à l’expression, de l’imaginaire à l’ivresse du réel ? Pourquoi ? Pourquoi toujours ce feu d’écriture qui couve en moi et lèche de ses flammes libératoires mes passions les plus emmurées ? Pourquoi ces libations littéraires ? Quel pouvoir a le mot en moi ? Résonance ou dissonance ? Captation ou dispersion ? Altruisme ? Ego… isme ? tisme ? centrisme ?... Jeu.
Le mot est un jeu. Chat que je caresse, chien que je promène, balle que je lance, lutte contre le vent, course sous la pluie, verre que je vide, lèvres que je tends, baiser que je rends. Le mot est une cadence qui se joue, de tout, de rien, d’oubli, d’appels, d’ampleurs, de rires et de pleurs. Il se donne en catin, en luxure, en émoi, vibrant et frissonnant de tant d’ouverture. Il se jette en pâture, se déchire et perdure, se perd, se recentre, s’éparpille. Il se braque, se cabre, se casse ou s’efface. Il est et je suis avec lui. Amour.
Car écrire est d’abord un acte d’amour. Chaque mot. Chaque syllabe. Chaque lettre.
L.O.V.E
Auteure (romans, nouvelles, chansons), scénariste, amoureuse des mots et des arbres...
Voir le profil de M. T. sur le portail Overblog